Les enjeux climatiques
1. Les frontières planétaires
Notre écosystème fournit une série de services gratuits et universels pour l’ensemble de l’humanité, notamment :
- Une température moyenne qui n’est ni trop élevée, ni trop basse
- De l’air respirable
- De l’eau douce
- Une terre fertile qui nous permet de nous nourrir
Tout cela nous semble normal et éternel.
Quelles sont les frontières à ne pas dépasser ?
Il existe différentes frontières (souvent appelées « limites ») à ne pas dépasser pour ne pas compromettre les conditions favorables dans lesquelles l’humanité a pu se développer et pour pouvoir vivre durablement. L’une de ces frontières est le changement climatique. Pour en savoir plus, nous avons rédigé un article sur les 9 limites planétaires.


2. Le changement climatique
L’augmentation du nombre de canicules, des fortes pluies provoquant des inondations ou des longues périodes de sécheresse provoquant des feux de forêt sont quelques manifestations du changement climatique.
Pourquoi le climat change-t-il ?
Car les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine ont fortement augmenté.
Quels sont les différents gaz à effet de serre ?
Il y a notamment :
- Le gaz carbonique (CO2) émis quand on brûle des énergies fossiles à savoir le pétrole, le gaz et le charbon
- Le méthane (CH4) émis notamment quand les ruminants rotent
- Le protoxyde d’azote (N2O) utilisé dans les engrais pour faire pousser nos cultures
- Les hydrofluorocarbures (HFC) utilisés notamment comme gaz réfrigérants dans les frigos et les climatisations
3. L’énergie et le climat
Comme expliqué juste avant, la combustion d’énergies fossiles génère la grande majorité des émissions de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique.
Pourquoi donc ne pas nous en passer ? :
L’énergie est partout dans nos vies. C’est elle qui contribue à notre confort. Nous utilisons :
- L’essence ou le diesel issus du pétrole pour nos voitures
- Le mazout dans nos chaudières pour chauffer nos maisons, nos écoles ou nos hôpitaux en hiver
- Des énergies fossiles pour fabriquer de la chaux ou de l’acier pour nos constructions et pour nos routes
- Du gaz naturel pour produire de l’électricité pour nous éclairer et faire fonctionner tous nos appareils électroménagers ou numériques
Il est donc très difficile de s’en passer du jour au lendemain.

4. Changement climatique et responsabilités
La responsabilité autour du changement climatique est partagée dans différentes proportions.
Qui est responsable du changement climatique ?
Est-ce que les groupes pétroliers qui extraient le pétrole et le gaz sont responsables ? Ou est-ce que ce sont nos gouvernements, qui ne les interdisent pas, qui sont responsables ? Ou est-ce les entreprises qui vendent des voitures qui roulent à l’essence ou des appareils qui consomment beaucoup d’énergie qui le sont ? Ou est-ce moi qui met de l’essence dans ma voiture pour aller travailler qui l’est ?
Beaucoup d’acteurs sont impliqués à différents degrés. Les décisions des un·e·s impliquent des conséquences sur les autres. Il est très compliqué de renvoyer la responsabilité entière à un seul type d’acteur.
C’est notamment pour cela que l’on dit que le problème est systémique.
5. Le champ d’action citoyen
Toutes les actions ne sont pas faciles à réaliser pour tout le monde.
De quoi dépend le champ d’action citoyen ?
En fonction de votre lieu de vie, de travail, de vos revenus, de votre situation familiale ou d’autres éléments encore, une action peut être facile ou difficile à réaliser. Pour visualiser cette capacité à réaliser une action, nous utilisons un outil simple : le champ d’action citoyen. Cet outil est notamment utilisé lors des ateliers.
Ce champ d’action est différent pour chaque personne et pour chaque action.
Des actions collectives s’articulent autour d’une action individuelle et visent à élargir le champ d’action citoyen.

6. De l’individu au collectif
Les actions individuelles sont nécessaires, mais insuffisantes.
Pourquoi l’échelle collective est-elle nécessaire ?
Notre manière de nous déplacer, de nous loger, de nous nourrir, de nous divertir dépend de nos choix, mais également de notre environnement et du système dans lequel on évolue.
Les choix au menu d’un restaurant ou dans une buvette de sport, les logements disponibles, l’offre de transports en commun, le prix d’objets ou de services, ce que les gens pensent de tel ou tel type de comportement influencent inévitablement nos choix.
Changer en solo s’avère donc compliqué sans toucher à ces composantes d’où l’importance d’agir collectivement sur tous les éléments qui contraignent, encouragent ou facilitent ces changements.